Qui est William Bailey: Introduction au Blog

Qui est William Bailey ? Difficile à définir comme ça, tout de go. C’est un peu plus qu’un pseudonyme mais moins qu’un avatar. C’est une tentation de notoriété.

William Bailey est né durant cette période faste et chaotique de mon adolescence où je me plongeai dans les projets d’avenir, tous plus ambitieux les uns que les autres. Je voulais tout faire. Peindre des fresques murales, enregistrer des albums de chant, écrire des romans policiers et jouer du Shakespeare (une ambition à présent réalisée, ce dont je suis très heureux). J’imaginais des mondes fantaisistes et des personnages archétypaux qui à mes yeux semblaient être le summum de l’originalité.

Cependant, mon nom, sans me faire vraiment honte, me gênait. Pas assez fort, pas assez « international ». Ainsi, j’imaginais William Bailey. William est l’équivalent anglais de Guillaume et Bailey se rapproche phonétiquement de mon nom de famille, en plus d’être une marque très répandue de Whisky. Incidemment se sont aussi les initiales de la Warner Bros. Mon amour inconditionnel pour les Looney Toons m’aura peut-être influencé de manière subliminale.

Je destinais ce pseudonyme à mes œuvres littéraires que j’imaginais grandioses, subversives et néanmoins populaires. Comme vous pouvez le constater, je ne me mouchais pas du coude. Mais plus qu’une réelle prétention arrogante, je souffrais plus du syndrome de faire des plans sur la comète. A force de rêver j’en ai perdu la réelle portée de mes projets et ne suis pas parvenu à leur donner réalité. Il est essentiel de rêver. Mais il est important de passer cette étape du fantasme et d’agir.

Et c’est en partie pourquoi j’ai enfin décidé, après des années d’atermoiements, d’ouvrir ce blog. Pour honorer ne serait-ce qu’une partie de cette période d’intense créativité et donner réalité à mon alter-ego auteur, ce cher William Bailey.

Ce blog est consacré à échauffer mes muscles littéraires, à expérimenter dans divers styles et traiter de différents sujets, comme le laisse subtilement deviner l’entête du site. Je ferai mon possible pour jongler avec mes différentes activités et écrire le plus régulièrement possible.

J’espère que vous trouverez du plaisir à lire mes élucubrations et je vous invite à me faire part de vos critiques constructives et questions dans les commentaires.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !

  • William Bailey

Retour vers le Passé: Une réflexion sur notre présent et la trilogie de Zemeckis

Ca y est, nous y sommes. Le 21 octobre 2015. Nous avons enfin rejoint Marty McFly et Doc Brown à moins que ce ne soit eux qui nous aient rattrapé. Car l’avenir prometteur fait de baskets qui se lassent toutes seules, de vestes qui se sèchent toutes seules et de « overboard » est bien différent du présent que nos pères nous ont laissé. La technologie a certes progressé de façon exponentielle depuis la fin des années 80 mais pourtant, nombre d’entre nous éprouvons un sentiment de stagnation. Car en fin de compte, les problèmes d’il y a 30 ans sont les mêmes que ceux d’aujourd’hui. La politique, l’éthique, les rapports humains et l’écologie restent des enjeux majeurs et la solution à nos soucis semble bien lointaine, aussi lointaine que notre vision bien enfantine du monde de demain. Un nouveau complexe de l’an 2000 ?

Souvent les périodes d’angoisse face à l’avenir entraînent un regain de nostalgie. Et pour ce qui est de la nostalgie, nous sommes servis ! Entre les retours de Terminator, Jurassic Park, Mad Max et Star Wars, madeleine de Proust ultime, les studios hollywoodiens ont repéré notre faiblesse et l’ont exploité au maximum, profitant de notre frustration d’adulte face à un monde gris et de nos souvenirs sublimés d’une enfance rêveuse. Et cette vague rétro n’a pas fini de déferler. Les divers projets de suites à Alien et Blade Runner ainsi que le remake au féminin des Ghost Busters alors que le projet de troisième opus était mort et enterré démontrent les talents de nécromancien de nos chères compagnies de la vallée du Blockbuster. Bien sûr, tout n’est pas à jeter dans les productions cinématographiques grand public de ces dernières années.

Parmi les exemples que j’ai cités se trouvent d’authentiques bons films (Mad Max Fury Road remportant facilement la palme) et la pratique du remake n’a rien de méprisable ni de nouveau. Ce qui m’interroge et m’inquiète quelque peu, c’est que nombre de ces films font sentir leur attrait premier de réveiller le gamin des années 80-90 qui sommeille en nous comme l’argument principal pour nous pousser à acheter une place. Notre déception face à la situation mondiale actuelle est-elle si forte que nous ne sommes plus bons qu’à nous réfugier dans les réminiscences ? Le futur serait de l’histoire ancienne ? Je suis d’accord qu’après des décennies passées à vivre dans une société capitaliste, conformiste et hétéro-normative, le ras le bol est compréhensible. Quand nos dirigeants ne sont pas des clowns, ce sont des fous dangereux.

La santé et la culture sont de moins en moins soutenues financièrement et les tensions raciales dans certains pays développés ne cessent de monter. Notre présent est peu glamour en effet et le réchauffement climatique que certains parviennent encore à nier nous offre une vision plus proche d’un scénario post-apocalyptique que d’une souriante utopie. Mad Max n’est pas si loin de la vérité. Nous sommes dans la mouise et nous n’aimons pas cela. Mais ce que nous oublions dans notre pessimisme, c’est que nous possédons tous les outils pour changer la donne et, sinon l’assurer, du moins nous rapprocher d’un monde meilleur. Pour cela, il ne faut pas s’accrocher à la forme de la saga Retour vers le Futur mais à son fond, sa morale finale. Le futur est entre nos mains. Il est ce que nous en faisons. C’est certes peut-être un brin naïf pour nous qui avons grandi dans une société suprêmement cynique qui aime à broyer nos espoirs, mais c’est toujours mieux que de se lover dans un coin en attendant l’apocalypse. Les héros de la trilogie de Robert Zemeckis étaient proactifs, intègres, cherchant toujours une solution à leurs problèmes, quand bien même tout semblait perdu. Il suffit d’agir. Et c’est à cette seule condition que nous aurons droit au futur, le vrai, celui dont nous rêvions.

 William Bailey